Partagez
1 mai 2024 | Par Sylvain Rochon
Le projet de cannebergière porté par l’entreprise Les fruits des îles d’Éric Lupien et Mario Lavallée suscite la curiosité à Sainte-Anne-de-Sorel et dans la région. 120 personnes se sont déplacées, à l’invitation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, mardi soir, pour obtenir plus d’informations de la part des promoteurs sur le rêve qu’ils caressent depuis trois ans.
Cette cannebergière qui serait la première à voir le jour en Montérégie s’étendrait sur 700 000 mètres carrés de terres déjà zonées agricoles à Sainte-Anne-de-Sorel à la hauteur du 1350, chemin du Chenal-du-Moine . Elle compterait 12 bassins de culture, un bassin d’irrigation, deux bassins de récupération, une station de pompage et un bâtiment administratif avec une salle d’opération. Les bassins seraient ceinturés de digues permettant de maintenir le niveau d’eau souhaité selon les différentes phases d’exploitation.
L’eau nécessaire au remplissage initial du bassin d’irrigation et à la phase d’exploitation de la cannebergière serait prélevée directement du fleuve Saint-Laurent. Une conduite traverserait le chemin du Chenal-du-Moine. Au bout de cette conduite souterraine, à environ 300 m de la rive, serait attachée une pompe sous-marine.Les bassins de culture seraient recouverts d’une couche de sable d’une épaisseur d’environ 30 cm et les digues ceinturant la production seraient constituées de terre provenant du décapage de la terre arable des champs. L’initiateur prévoit prélever le sable nécessaire sur un autre lot lui appartenant à Sainte-Victoire-de-Sorel. Un corridor faunique et plusieurs aménagements seraient destinés à la faune et la flore.
Les initiateurs du projet s’engagent à compenser à 125% les superficies boisées impactés et à 110% les 7 hectares de milieux humides d’origine anthropique touchés. Le maire Michel Péloquin est favorable au projet.
Ce projet de cannebergière commanderait un investissement de 26 à 28 M$. Il créerait 40 emplois pendant la construction, 8 pendant l’exploitation. Il faudrait 6 mois et 12 000 voyages de sable, c’est-à-dire 100 transports par jour, la semaine, de 8h à 17h, pendant ces 6 mois pour aménager la cannebergière. Plusieurs questions de l’auditoire ont porté là-dessus. Les promoteurs se sont engagés à tout mettre en place pour limiter les désagréments. Éric Lupien:
Toute personne qui souhaite que le BAPE soit mandaté pour évaluer le projet a jusqu’au 10 mai pour en faire la demande au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Le promoteur serait surpris que le projet soit soumis à un BAPE.
Retour