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10 décembre 2020 | Par internautes
Je m’appelle Sophie Pagé Sabourin. Je termine cette année ma maîtrise en science politique à l’UQAM où mon mémoire porte sur les enjeux autochtones. J’ai également un baccalauréat multidisciplinaire où j’ai fait 2 ans en psychoéducation, 1 an en études autochtones et 1 an en science politique.
Cet automne, j’ai commencé à faire du remplacement dans les écoles de ma région sans brevet d’enseignement. On m’a offert en novembre de remplacer une enseignante en congé maladie en univers social en secondaire 3. La matière vue en classe est intimement liée à mes études autochtones puisque nous regardons la colonisation du Québec jusqu’en 1840. J’ai découvert un emploi qui m’intéresse grandement. Je regarde donc le processus pour obtenir mon brevet d’enseignement. L’Université de Montréal ne m’accepte tout simplement pas à la maitrise en enseignement secondaire profil univers social, car je n’ai pas de baccalauréat en histoire ou en géographie. L’UQAM m’accepte, mais en m’imposant 8 cours de propédeutique, de mise à niveau. Cela correspond à un an à temps plein. La maîtrise par la suite se fait pendant 4 ans à temps partiel le soir. J’ai presque 26 ans. Je terminerai mon brevet à 31 ans et obtiendrai ma permanence vers mes 40 ans. Un avenir très enchantant… (sarcasme)
Cette situation fait en sorte que je me sois inscrite cet hiver à un cours de mise à niveau sur l’histoire du Canada après la Confédération, un cours de première année. Je suis pourtant auxiliaire d’enseignement pour les cours Introductions aux mondes autochtones du Québec et du Canada et L’État canadien et les peuples autochtones à cette même université. Vous comprendrez que je sois insultée par la mise à niveau demandée et qui me retarde d’un an. Aussi, puisque j’enseigne durant le jour, je dois uniquement faire mes cours de soir. La TÉLUQ offre des cours de géographie intéressants, mais que l’UQAM ne reconnaît pas comme équivalents ! Pourtant, ce sont deux universités affiliées au réseau des Universités du Québec. Je devrais donc l’an prochain m’inscrire à tous mes cours de propédeutique qui se donnent de jour, ce qui m’obligerait à arrêter le remplacement. Pourtant, il y a un manque criant de remplaçant-es et je réussirais à remplacer à temps plein sans brevet. Voilà la situation dans laquelle je me trouve et que plusieurs autres personnes se trouvent et qui est révoltante à plusieurs égards.
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