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Mise en branle de la ligue féminine de hockey à Sorel-Tracy

23 août 2006 | Par Équipe CJSO

Sorel-Tracy – Treize jeunes filles âgées entre 9 et 12 ans, écrivaient en quelques sortes, une première page d’histoire samedi matin le 19 août dernier au Colisée Cardin, alors que pour la première fois de l’histoire de la Ville, se mettait en branle, les premiers balbutiements de la ligue féminine de hockey à Sorel-Tracy. En fait, c’était une journée de sensibilisation au hockey « pour les filles », organisée grâce aux partenaires : AHMBR et ESSO, et plusieurs activités hors glace, qui se tenaient à la polyvalente Fernand-Lefebvre, des ateliers, des petites conférences sur la santé, arrosées de plusieurs prix de présence.

Grâce à l’initiative de Rachel Doyon et Josée Luci Perreault, (et de plusieurs commanditaires), qui ont mis une année entière à préparer cette journée « d’initiation » pour des jeunes filles qui voulaient jouer au hockey, on a tout simplement déballé le tapis rouge afin d’être en mesure de démarrer une ligue féminine de hockey. L’objectif; encourager le plus grand nombre de filles à s’inscrirent au hockey féminin de façon à fonder une ligue encore plus solide.

L’an dernier, Hockey Québec ne permettait plus aux filles de jouer avec les gars, (mis à part quelques exceptions), et ce, suite à quelques plaintes et problèmes. Ce qui forçait les joueuses de hockey à se créer leurs propres ligues de hockey. En plus, il faut savoir qu’actuellement le hockey féminin est très populaire, particulièrement depuis les succès olympiques de l’équipe féminine nationale du Canada.

Digne d’un scénario pour un film de Walt Disney sur grand écran, c’était avec émotions que l’on vit entrer en scène ces filles, dont certaines étaient très talentueuses et d’autres qui en étaient à leurs premiers coups de patin. Il sera intéressant de voir leur évolution à la fin de la prochaine saison. Chose certaine, les encouragements ne manquent pas, les spectateurs qui étaient dans les gradins ont chaudement applaudi le courage des jeunes athlètes à leur sortie de patinoire.

L’entraînement sur glace fut dirigé par quelques entraîneurs de l’AHMBR : soit Yves Verville, Patrick Paul, Richard Farly, Yvon Gosselin et Sylvain Dupuis. De plus, on retrouvait sur la glace Yanick Évola, entraîneur de l’Axion de Montréal de la Ligue Nationale de Hockey Féminin, , qui remportait les grands honneurs des séries 2006 de la LNHF, qui était accompagné de deux de ses joueuses Vesna Azman et la soreloise Chantal Guévremont.

Par la suite, le groupe se déplaçait à la polyvalente Fernand-Lefebvre pour prendre un repas, assister quelques ateliers d’informations et des activités en gymnase. Yanick Évola est venu parler de la LNHF, Suzanne Lachance expliquait « la nutrition chez une athlète », sous l’oeil attentif de Ghyslaine Cournoyer, infirmière à la retraite, qui était là pour les premiers soins. Luc Champigny, qui représentait l’AHMBR, mentionnait que la direction du hockey mineur appuyait cette initiative. « Je suis très impressionné de voir à quel point on semble déterminé à partir ce projet. Les bases sont solides et très bien structurées. On souhaite vraiment que ce projet démarre. », déclarait Luc Champigny.

Rachel Doyon, qui eut l’idée de fonder une ligue féminine immédiatement après cette décision historique de Hockey Québec, tenait à remercier les initiatrices de ce projet : Josée Luci-Perreault (co-fondatrice), Ghyslaine Cournoyer, Suzanne Lachance et Linda Barabé. Les commanditaires majeurs : Esso (Hockey Québec), L’A.H.M.B.R. et Infotek Logiform. Les commanditaires de support: Sports Experts, St-Pierre Sport de Sorel, La Liche Crème, Restaurant Harvey’s, Restaurant Milano et Mini-golf Sorel-Tracy, sans oublier le personnel du Colisée Cardin et l’E.S.F.L.

Les Cyclones de Sorel-Tracy

Une semaine avant la tenue de cette journée d’activité, les jeunes filles inscrites devaient remplir un court formulaire demandant de trouver un nom à la future équipe, et la gagnante (celle dont la suggestion serait retenue), recevrait un IPod 2go d’une valeur de 295$, gracieuseté de Infotek Logiform. Un petit comité formé de Ghyslaine Cournoyer et Suzanne Lachance, arrivèrent à la conclusion du nom proposé par Catherine Doyon : « Cyclones », représentait le mieux le projet d’équipe.

« Le nom Cyclone englobait tous les éléments des autres noms suggérés, qui étaient presque tous des éléments forts de la nature. (Les Vagues, Rafales, Riveraines, Tigresse, Lionnes, Tornades, Turbines, et même Royelle), mentionnait Ghyslaine Cournoyer. On ne connaissait pas aucune des participantes, ni leur nom de famille, donc on a pu prendre une décision éclairée. Le nom Cyclone, qui était en fait l’élément de la nature le plus fort, était le nom qui convenait à l’équipe actuelle, parce que si elles travaillent comme un cyclone, ça va grandir au fur et à mesure. On ne cherchait pas de symbole féminin ou masculin, on cherchait un symbole qui faisait davantage référence à la nature de la démarche de ces jeunes filles là. »

Un entraîneur ?

« L’entraînement sur glace le samedi matin, était dirigé par des entraîneurs bénévoles qui étaient accrédités par le hockey mineur. Maintenant, nous avons peut-être trouvé notre entraîneure pour les Cyclones, mais avant d’en parler, elle doit suivre une formation complète et on pourra en reparler. », laissait glisser Rachel Doyon.

Y a-t-il de l’avenir dans le hockey féminin ?

Yanick Évola répondra que oui. L’entraîneur-chef de l’Axion de Montréal, depuis les quatre dernières années, remportait au printemps 2006, la coupe de la Ligue National de Hockey Féminin. « Personne ne nous voyait gagnant lors de ces séries et pourtant, c’est nous qui l’avons remporté. On a commencé avec des moyens ultras modestes, il y a 4 ans, puis les choses vont de mieux en mieux à chaque année. »

Yanick Évola, qui appartenait aux Royaux de Sorel avant d’être échangé au Mission de St-Jean en mai 2002, a fait une brève carrière dans la ligue Semipro. Considéré comme un excellent communicateur, il déclarait : « Nous faisons partie de la plus forte ligue féminine au monde. Des joueuses des USA veulent venir jouer pour nous. » Évola était accompagné de Vesna Azman, une ancienne joueuse de l’équipe nationale de Slovénie qui s’est jointe depuis à l’Axion de Montréal, et aussi : « Vous ne le savez peut-être pas, mais l’une de mes meilleures joueuses est une fille de Sorel-Tracy, Chantal Guévremont, qui est là depuis 4 ans. Elle est rapide et robuste, il faut y penser deux fois avant d’aller dans le coin avec elle. D’ailleurs, dans cette ligue-là, on ne se fait pas de quartier. », concluait Yanick Évola.

Source: Jean Doyon

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