MUSIQUE :

L’homme qui soufflait en double sur le vent

25 avril 2021 | Par internautes

Il y a eu le grand Frédéric Back et son œuvre majeure, le film oscarisé (1988) : L’Homme qui plantait des Arbres. Maintenant chez nous, il y a Serge Péloquin, celui qui soufflait sur le vent pour en étourdir les éoliennes. C’est ainsi que nous pouvions lire récemment sur le SorelTracy magazine : Serge Péloquin parle d’une année record pour le PEPS (20 avril 2021, PEPS : Parc éolien Pierre-De Saurel).

Au-delà du réjouissant succès de PEPS, le tout est présenté comme si c’était seulement lui, y incluant le souffle du vent, qui était le moteur de ce projet 100 % communautaire. Il eut été approprié de rappeler que PEPS a été initié par M. Marcel Robert, signé avec Hydro-Québec par M. Réjean Dauplaise et construit par l’équipe de M. Benoit Lefebvre avec le conseil d’administration de l’époque dont M. Sylvain Dupuis, maire de Saint-Ours, aidé par les ingénieurs Marcel Fafard et Frédéric Tremblay ainsi que les travailleurs de Construction Sorel.

Considérant que Serge Péloquin en cette année électorale, se cherche à tout prix des éléments positifs à mettre dans son bilan mitigé de ses 8 ans comme maire de Sorel-Tracy, il aurait été de bon ton, respectueux tout en évitant un électoralisme de mauvais goût, de faire preuve d’humilité en ne s’attribuant que sa juste part des mérites.

La gouvernance de PEPS

Par ailleurs et sans vouloir être réducteur, un parc éolien comme PEPS en service depuis quelques années, c’est maintenant assez facile à exploiter. Il est « rodé » c.-à-d. sur sa vitesse de croisière. De plus, avec une gestion expérimentée et un bon programme de maintenance, c’est « ron-ron petit patapon ».

Pour faire une histoire courte, avec 12 machines tournantes (les « éoliennes ») et un poste électrique de transformation, nous sommes dans le domaine d’une technologie maîtrisée aux performances prévisibles ; dont le rendement est directement lié à la vitesse/quantité de vent, totalement indépendante de la main humaine. C’est comme une petite centrale électrique qui se télécommande hors de ses murs ; comme l’hélicoptère Ingenuity sur Mars.

Dans ce contexte, pour un projet supposément 100 % communautaire, a-t-on toujours besoin pour PEPS, d’un conseil d’administration de 5 personnes au coût annuel de 71 633 $ en 2019 (52 501 $ en 2018) ?

À ce titre, quels sont les conseils d’administration d’organismes communautaires de Sorel-Tracy qui rémunèrent leurs membres ?

Dans ce genre de situation à ma connaissance, le bénévolat est la règle d’or. Ainsi, je n’ai jamais reçu aucune rémunération des organismes auxquels j’ai donné un coup de main. Par exemple, en plus d’être président de son CA, j’ai géré pendant 12 mois en 2019, au quotidien et sans aucune rémunération, la Société historique Pierre-de-Saurel.

Bref, il faut envisager de revoir la gouvernance de PEPS. Sans égard aux considérations légales liées à sa structure, il serait peut-être à propos d’en intégrer la gestion dans celle des opérations courantes de la MRC Pierre-De Saurel. Le directeur général de PEPS dont les fonctions sont essentiellement opérationnelles pourrait facilement relever de la direction de la MRC.

De plus, comme la décision de répartition des profits de PEPS est relativement encadrée avec les habituelles influences politiques, c’est en bout de piste, les maires de la MRC qui en décident.

Alors, quelle est l’utilité d’un CA pour PEPS ? Pourquoi payer en double le maire de Sorel-Tracy – président du CA de PEPS et membre de la MRC – pour prendre la même décision ? Pourquoi sachant cela, Serge Péloquin a-t-il persévéré dans cette façon de faire depuis plusieurs années? Pourquoi les maires de la MRC Pierre-De Saurel laissent-ils faire depuis tout ce temps?

La version longue de cette chronique est disponible sur www.daneau2021.org

Jocelyn Daneau, jocelyndaneau@gmail.com
Candidat indépendant à la mairie de Sorel-Tracy

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