Les agents de protection de la faune mettent fin à des activités de braconnage
22 octobre 2014 | Par Équipe CJSO
Les agents de protection de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont mis fin ce matin aux pratiques illégales de pêcheurs commerciaux et de pêcheurs sportifs de Nicolet et de Bécancour. Les faits reprochés concernent principalement la capture d’esturgeons jaunes au-delà du contingent autorisé par les permis ainsi que la vente et l’achat de poissons et de gros gibier.
Deux années d’enquête ont été nécessaires pour réunir les preuves requises pour faire cesser les activités des individus fautifs. Cette enquête a permis de mettre à jour les activités illégales d’une dizaine de pêcheurs commerciaux. Les infractions qui leur sont reprochées sont principalement d’avoir capturé plus d’esturgeons jaunes que la limite permise, le non-respect des conditions du permis et la falsification de leurs déclarations de captures. Ces pêches illicites s’effectuaient sur le fleuve Saint-Laurent, entre Saint-Antoine-de-Tilly et le pont Laviolette, ainsi qu’au lac Saint-Pierre. Près de 1 250 esturgeons, soit 8,2 tonnes de poissons, ont été pêchés illégalement par ces individus qui les écoulaient sur le marché.
Des pêcheurs sportifs seront également accusés d’avoir pêché illégalement la perchaude, une espèce dont la pêche est soumise à un moratoire, d’avoir pêché l’esturgeon et le doré en temps prohibé, et d’avoir vendu ces mêmes poissons. Opérant de façon indépendante, chaque pêcheur avait développé sa propre filière de clients pour vendre ses prises.
Actuellement, 28 personnes sont visées par cette enquête, dont 10 pêcheurs commerciaux. Cinq perquisitions ont mené à la saisie de quatre embarcations motorisées, d’une motoneige, de matériel de pêche commerciale et de pêche d’hiver, de 3 ordinateurs, de 278 kg d’esturgeons, d’une cinquantaine de canards et d’une quantité indéterminée de caviar. Au total, 320 chefs d’accusation sont cumulés contre ces individus. S’ils sont reconnus coupables, ils sont passibles d’amendes pouvant totaliser près de 400 000 $. Ces estimations pourraient augmenter en fonction de la preuve supplémentaire que l’enquête en cours permettra de recueillir.
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