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Le montant de l’action collective intentée par l’Organisme pour la protection des Berges du Saint-Laurent porté à 239 M $

28 janvier 2025 | Par Sylvain Rochon

Dans un jugement récent, la Cour Supérieure a permis que le montant de l’action collective intentée par l’Organisme pour la protection des Berges du Saint-Laurent soit porté de 50 M $ à 239 M $. Les avocats de Laurendeau Rasic, qui représentent les propriétaires riverains du fleuve Saint-Laurent dans les secteurs de Varennes, Verchères et Contrecœur, ont présenté cette demande, à la suite du rapport des experts de la société Terraformex qui a estimé que le montant requis pour protéger les berges était significativement plus élevé qu’initialement estimé, sur l’ensemble du territoire couvert par l’action collective.

La présidente du comité pour la protection des berges du Saint-Laurent, Micheline Lagarde, souhaite que cette décision de la Cour Supérieure contribue à ce que le gouvernement fédéral prenne des actions concrètes dès maintenant face à cette situation qui perdure et détruit les berges et les îles un peu plus tous les jours. Les riverains constatent que plus le temps passe plus les dommages s’intensifient, sous l’effet des milliers de navires qui empruntent cet étroit corridor fluvial du Saint-Laurent, été comme hiver.

Les membres de l’organisme ayant entrepris l’action collective reprochent au gouvernement du Canada de gérer le chenal de la voie maritime du Saint-Laurent en face des municipalités de Varennes, Verchères et Contrecœur sans égard à l’érosion causée par le passage des bateaux qui y circulent 12 mois par année. L’action collective réclame un dédommagement pour les pertes de terrain ou pour les dépenses encourues pour la protection des berges. Elle fait valoir que le gouvernement du Canada avait reconnu sa responsabilité à l’égard du phénomène d’érosion des berges dès les années 60 en érigeant des ouvrages de protection le long de certains terrains les plus affectés. Malheureusement ce programme de protection des berges du Saint-Laurent a été abandonné en 1997, et depuis les ouvrages de protection construits se sont dégradés, n’offrant plus la protection requise.

Le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités a d’ailleurs émis, en avril 2023, un rapport dont la première recommandation est : « Que le gouvernement du Canada rétablisse un programme de protection des berges dans les secteurs du fleuve Saint-Laurent où l’érosion serait causée de façon significative par les effets de la navigation, particulièrement là où le canal est étroit et davantage exposé au batillage, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et municipaux, les groupes autochtones, l’industrie et les experts scientifiques. »

Le député fédéral de la région Xavier Barsalou Duval, qui siégeait sur ce comité, souhaite continuer son travail pour que le gouvernement adopte les recommandations du TRAN afin de contrer l’érosion des berges du Saint-Laurent.

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