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Carl Woods, chef du Service incendie, souhaite former ses pompiers comme premiers répondants dès 2017

7 septembre 2016 | Par Journaliste CJSO

(Nouvelle publiée par Katy Desrosiers) 

 

Le Service incendie de la ville de Sorel-Tracy souhaite dans un futur rapproché, aller de l’avant dans l’application de la formation de premiers répondants, afin de mieux pouvoir contribuer à leur mission première de sauver des vies.

Carl Woods, chef du service incendie, s’est entretenu avec CJSO de l’application de cette formation.

Selon lui, ce titre permettrait au service de devenir un complément pour les paramédics, et il serait ainsi possible de leur venir en aide pour porter assistance aux citoyens en besoin. Il existe trois niveaux de premiers répondants. Les services possédant le troisième niveau sont déployés sur tous les appels alors que ceux possédant le deuxième niveau sont déployés lorsqu’il y a danger pour la vie d’une personne impliquée. M. Woods précise que le service de Sorel-Tracy souhaiterait posséder le deuxième niveau.

 

Formation
Plusieurs discussions se sont tenues entre le service et l’agence de la santé, afin de pouvoir bien coordonner l’implantation du service. Carl Woods explique que la prochaine étape sera la présentation du projet concret au conseil de ville, pour acceptation.

Par la suite, il souhaite que les pompiers de la caserne de Tracy soient responsables de la division premiers répondants, mais aussi que certains de la caserne de Sorel soit formés afin de répondre à certaines responsabilités des équipes spécialisées, comme celles s’occupant du volet nautique, des matières dangereuses et de la désincarcération.

 

Répartitions des appels et déploiement du service
Le chef du service mentionne que les appels sont logés à Alerte Santé, qui se charge de les répartir. Le déploiement des pompiers est par la suite géré par les paramédics et la Sûreté du Québec. Lorsqu’ils font face à un accident sans blessé, la Sûreté du Québec est déployée, alors que lorsque l’accident comporte des blessés, les paramédics sont également déployés. Une fois sur place, si un des deux services constate un risque d’incarcération ou d’incendie, les pompiers sont appelés, mais parfois, cette procédure peut entraîner des délais dans l’intervention. Le territoire couvert par le service incendie de la Ville est de 300 km2 et donc si un accident survient aux limites de ce territoire, le délai d’intervention augmente. En étant premiers répondants, les pompiers seraient automatiquement déployés lorsque des accidents à haute vélocité ou avec apparence de fumée surviennent, ce qui réduiraient les délais d’intervention.

Carl Woods rappelle qu’il est souvent difficile pour les témoins d’accidents, qui communiquent avec la centrale d’Alerte Santé, de décrire de façon précise l’accident survenu, mais aussi de juger si l’accident nécessitera une désincarcération. Actuellement, les pompiers du service répondent à entre 600 et 650 appels par année. En étant premiers répondants, cela leur permettrait d’ajouter environ 550 appels, ce qui porterait le nombre total d’appel à environ 1200 par an. Pour ce qui est de la co-habitation entre les trois services, Carl Woods précise qu’une belle collaboration existe, que tous ont le même objectif. Selon lui, plus les trois services auront à travailler ensemble, plus il sera facile et rapide d’intervenir tous ensemble sur les lieux d’un accident.

 

Équipements nécessaires
Le service souhaiterait se doter d’un véhicule utilitaire spécialisé qui servirait aux premiers répondants. Plusieurs services qui sont déjà qualifiés premiers répondants doivent répondre avec leur pompe de première alarme, ce qui réduit la durée de vie de ce véhicule. Avec un véhicule plus adapté, l’équipement serait toujours à portée. Plusieurs équipements devront être achetés afin de répondre aux exigences de l’Agence de la santé, tel qu’un défibrilateur externe automatisé, une planche de stabilisation, des Epipens, etc.

Cependant, Carl Woods, mentionne qu’un avantage du programme, est que l’agence de la santé fournit un montant d’environ 10 000$ pour la mise en place du programme et un 1 600$ annuellement pour la formations et les équipements nécessaires.

 

Formation premiers répondants ailleurs
Carl Woods précise que le taux de réussite est très élevé suite à l’implantation de ce service dans d’autres municipalités. Il mentionne que la ville de Montréal, ainsi que plusieurs services avoisinants comme celui de Longueuil ont déjà emboîté le pas. Il ajoute que lorsque le gros service, soit celui de Montréal, opte pour une façon de travailler, naturellement, les autres services font de même. Actuellement, plus que le tiers des 703 services incendies au Québec offrent déjà le service, soit plus de 234. Il rappelle que la formation a un effet bénéfique majeur puisqu’elle permet de toucher directement à la mission du service qui est de sauver des vies.

 

Prochaines étapes pour l’adoption de la formation
Les pourparlers avec l’agence de la santé se poursuivent, le service incendie travaille présentement à monter un portrait global du projet afin de le présenter pour une possible adoption en 2017. Carl Woods rappelle que la formation faisait partie des points abordés l’an dernier lors du projet de réorganisation du service incendie. Il avoue qu’il sera plus facile maintenant d’aller de l’avant avec cette formation depuis la réorganisation.

 

Vous pouvez entendre l’entrevue complète réalisée avec Carl Woods, chef du Service de sécurité incendie de la Ville de Sorel-Tracy.

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