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25 novembre 2004 | Par Équipe CJSO
Sorel-Tracy – Christian Audet ne cessera jamais de surprendre. C’est au souper annuel de fin de saison de l’équipe des Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy, hier soir à l’Auberge de la Rive, que cette véritable bombe est tombée sur les invités, joueurs, entraîneurs adjoints et membres de l’organisation de l’équipe, et même de la direction du collège. L’entraîneur-chef des Rebelles Christian Audet a habilement amené toutes les personnes dans la salle dans un espèce de rêve, allant du rire aux larmes, avec des exemples, des histoires, des comparaisons, comme un as animateur de soirées de motivation, pour finalement cracher le morceau vers la fin de la soirée, et annoncer qu’il ne sera pas entraîneur-chef des Rebelles la saison prochaine. Il y avait une mouche dans la salle et on l’entendait volée, au point de nous déconcentrer. Toutes les personnes avaient littéralement les deux jambes sciées en deux.
Après une saison plus qu’encourageante, alors que l’équipe terminait cette 2e saison avec une fiche de 500, soit 5 victoires et cinq défaites, il était peu probable de penser que l’instructeur aurait pu quitter le bateau si rapidement, surtout lorsque l’on est en droit de s’imaginer que la prochaine saison des Rebelles devrait être excellente. Il faut avoir à l’esprit que les Rebelles ont connu une bonne 2e saison, en raison de bon renfort de la part des Polypus de l’ESFL gradués au Cégep, mais tout en n’ayant toujours pas plus de 40 joueurs disponibles pour le football, alors que les autres équipes peuvent recruter parmi une bonne centaine de joueurs à chaque camp d’entraînement.
En poste depuis janvier 2003 à titre d’instructeur-chef des Rebelles, football AA, Christian Audet obtenait ainsi « la chance de réaliser un rêve personnel, celui de démarrer un programme de football à partir de ses propres valeurs ». Négociant en ce moment avec deux universités au Québec intéressées à ses services, il passe le flambeau à un homme de football crédible en qui il croit aussi fermement qu’en ses propres valeurs, son premier assistant, Dany Cournoyer.
Ayant joué pour les Rebelles de la première édition il y a près d’une vingtaine d’années et par la suite pour les Diablos de Trois-Rivières, le football a pour ainsi dire toujours fait partie de la vie de Dany Cournoyer. Christian Audet nous l’a présenté, avec conviction, comme « un successeur digne de confiance, un excellent pédagogue auprès de ses joueurs et de ses entraîneurs et qui plus est, un père de famille qui saura être un père pour chacun de ses joueurs ». Un signe encourageant qui ne peut mentir, les joueurs, encore abattus en apprenant la démission de leur entraîneur-chef Christian Audet, se sont tous levés en bloc pour applaudir l’annonce de Dany Cournoyer en tant que successeur.
Cournoyer (en bleu) et Audet, ont eu du mal à retenir leurs émotions lors de l’annonce de la passation des pouvoirs.
S’adressant à ses joueurs, Dany Cournoyer a « remercié Christian pour ces deux belles années de football et d’émotion, pour sa générosité et pour tout ce qu’il leur avait apporté et enseigné ». Félicitant chaleureusement ses joueurs pour leur courage et leur attitude, remerciant la direction du Collège pour la chance qu’on lui offrait de diriger une telle équipe, il s’est dit très confiant qu’avec le noyau de joueurs actuel et ceux qui viendront se joindre à eux ces prochaines années.
Présente lors de ce souper, madame Fabienne Desroches, nouvelle directrice générale du Collège et « fan # 1 » des Rebelles, a d’ailleurs tenu à réaffirmer son désir de maintenir une équipe de football en ses murs.
Personnellement, je n’avais encore vécu une soirée avec autant d’émotions, de la part de sportifs, complètement captivée par un homme qui associe discipline et amour de façon magistrale. Mais hier soir, après avoir parlé à beaucoup d’experts en football, et même tout au long de la saison j’ai rencontré plusieurs « gens de football », un peu partout à travers le Québec, et tous sont du même avis… Christian Audet est trop compétent pour le collégial, et d’autres mentionnent même ; « l’universitaire ! » Aurions-nous eu la chance de côtoyer l’un des grands « coachs » de football québécois ? Peut-être bien, l’avenir nous le dira !
Au cours de la soirée, il a comparé ses buts dans la vie, et ses rêves à des collines qu’ils se devaient de conquérir. Pour prendre une telle décision, quelle est donc cette nouvelle colline qu’Audet a aperçu à l’horizon ?
Source: Jean Doyon, STM
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