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Les officiers des traversiers ont rejeté les offres patronales à 91%

23 octobre 2015 | Par Équipe CJSO

La grève se poursuivra à la traverse de Sorel-Tracy/Saint-Ignace-de-Loyola. Les officiers mécaniciens et de navigation de la Société des traversiers du Québec ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 91%.  Au chapitre des moyens de pression, ils ont également choisi de poursuivre la grève générale illimitée, dans une proportion de 78%. Il s’agit d’un vote pour l’ensemble de l’unité d’accréditation réunissant les travailleurs des 5 traverses.


Les membres de la section locale 9599 des Métallos se sont prononcés depuis dimanche dernier sur la dernière offre de l’employeur déposée samedi dernier dans le cadre de la négociation pour le renouvellement de convention collective. Les officiers ont donc voté, d’une part, pour rejeter l’offre patronale et, d’autre part, pour une poursuite de la grève générale illimitée amorcée mardi dernier. 

Au total, 112 membres ont voté dans les cinq traverses, 112 votes ont été enregistrés au sujet des offres et 111 ont été enregistrés (dont un vote annulé) sur la nature de la grève à poursuivre. Les boîtes de scrutin ont été dépouillées ce matin en présence du directeur québécois des Métallos Daniel Roy, du coordonnateur pour la région de Québec Réal Valiquette, du représentant syndical Gordon Ringuette ainsi que des délégués des différentes traverses de Sorel-Tracy/Saint-Ignace-de-Loyola, Québec/Lévis, Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive, Matane/Baie-Comeau/Godbout et Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine. 

 « Le message est clair. Les officiers rejettent catégoriquement les offres patronales. Nous invitons maintenant la Société des traversiers du Québec à reprendre les négociations en faisant preuve d’ouverture. Nous sommes conscients que la grève est un moyen de pression qui comporte des inconvénients majeurs pour les usagers. Mais c’est aussi le  seul moyen de pression légal dont nous disposons pour avoir un certain rapport de force dans cette négociation », explique le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy. 

Selon le syndicat, les offres rejetées par les travailleurs représentent un net recul sur le plan des conditions de travail. «En effet, avec une hausse salariale de seulement 3 % sur trois ans, cela équivaut à une perte de pouvoir d’achat. Ajoutons notamment à cela le report de l’âge de la retraite, les pénalités accrues pour les retraites anticipées, le refus d’intégrer au salaire une prime d’attraction de 6,5 % et le refus de discuter de toutes les demandes syndicales» a mentionné le syndicat par voie de communiqué. « Un officier en haut de l’échelle gagnerait seulement 0,85 $ l’heure dans cinq ans. C’est rire du monde, quand on sait que les officiers québécois sont les moins bien payés dans tout le Canada. L’écart ne ferait que s’accroître. Avec de telles offres, il ne faudrait pas s’étonner de voir bientôt une multiplication des départs à la retraite et des difficultés de recrutement », fait valoir le représentant syndical Gordon Ringuette. 
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