Sorel-Tracy veut rencontrer les standards de forces de frappe contre le feu
23 janvier 2015 | Par Équipe CJSO
La Ville de Sorel-Tracy et son nouveau directeur du service de sécurité incendie, Carl Woods, entendent améliorer les performances de ce service.
Les schémas de couverture de risques (SCR) imposent des standards de force de frappe des pompiers dans les différentes régions du Québec. Les pompiers de Sorel-Tracy devraient intervenir sur un incendie de bâtiment avec, au minimum, 10 pompiers en un maximum de 15 minutes, dans 90% des cas. Or, en 2013, ces standards ont été atteints dans moins de 50% des cas.
Le scénario envisagé pour corriger cet état de fait est une restructuration du service incendies. L’embauche de pompiers permanents est prévue afin d’offrir une force de frappe rencontrant les exigences du schéma de couverture de risques.
Selon le site internet du ministère de la sécurité publique du Québec, 102 SCR sont attestés ou en voie de l’être. Celui de Sorel-Tracy fait partie des 50 qui sont assujettis à une révision en 2015, ayant été attesté le 3 mars 2009. Toujours selon la même source, 99% de la population du Québec est desservie par un SCR attesté.
Voici le portrait que fait le ministère des schémas de couverture de risques :
L’intervention
C’est l’aspect le plus visible de la sécurité incendie, car il entre en jeu lorsque l’incendie se déclare. L’intervention doit permettre de limiter les impacts de l’incendie. Pour assurer une intervention efficace, il faut agir sur le délai d’intervention, le personnel, les équipements et l’alimentation en eau.
Délai d’intervention
C’est le temps qui s’écoule entre l’ignition et le moment où les pompiers appliquent l’agent extincteur. Il comprend trois phases : la détection, le traitement de l’alerte, puis la mobilisation et le déplacement des pompiers et des équipements. Plus ce délai est court, plus les chances sont grandes que les pompiers arrivent avant le point d’embrasement général et ainsi limitent les dommages.
Personnel d’intervention
La planification des interventions doit tenir compte du nombre de pompiers, de leur préparation (formation, entraînement, plans d’intervention) et de l’organisation du travail sur les lieux de l’intervention.
Équipements d’intervention
L’efficacité d’une intervention dépend du type et de l’état des équipements. La fabrication, l’utilisation et l’entretien des équipements doivent respecter les normes reconnues.
Alimentation en eau
Le service d’incendie doit posséder une bonne connaissance du réseau d’alimentation en eau et de sa capacité dans toutes les parties de son territoire. En l’absence de réseau d’eau ou si celui-ci est insuffisant, il est nécessaire d’établir les points d’eau où les camions-citernes pourront s’approvisionner.
L’analyse des risques
La planification de la sécurité incendie exige de bien connaître la nature et l’importance des risques sur le territoire.
Mécanismes de détection et de transmission
Le risque représenté par un bâtiment peut être atténué par la mise en place d’avertisseurs de fumée et de systèmes de détection efficaces.
Mécanismes d’autoprotection
Dans les bâtiments à risque élevé, l’installation de gicleurs, l’organisation d’une brigade d’incendie et la réalisation d’exercices réguliers d’évacuation et de simulation de sinistre contribuent à diminuer le niveau de risque.
Classification des risques
Classer les risques d’incendie en fonction de l’usage et des principales caractéristiques des bâtiments permet de mieux connaître les risques du territoire et ainsi mieux planifier l’organisation de la sécurité incendie. La classification proposée dans les orientations comporte quatre classes de risques : faibles, moyens, élevés et très élevés.
Caractéristiques particulières et mesures d’atténuation
L’analyse des risques doit tenir compte des caractéristiques particulières du milieu (densité d’occupation, vieux bâtiments, âge de la population, conditions socio-économiques, etc.) et de l’impact de l’incendie sur la communauté (fermeture d’entreprises, perte de l’école, etc.).
D’autres décisions ont aussi des impacts sur les risques d’incendie : la réglementation municipale, le zonage, les infrastructures routières, les programmes de rénovation, etc. Ce sont des mesures d’atténuation.
La prévention
La prévention, trop souvent limitée à quelques activités de sensibilisation du public, permet d’éviter que l’incendie se déclare. La prévention doit aussi s’appuyer sur une réglementation municipale rigoureuse, des programmes d’inspection efficaces et une bonne analyse des incidents qui sont survenus.
Analyse des incidents
Il est important de bien comprendre l’origine, de même que les causes et les circonstances des incendies, pour réviser ou mettre en place des mesures qui éviteront que ceux-ci se reproduisent.
Éducation du public
Le programme municipal de prévention des incendies comprend généralement des activités d’éducation du public. Celles-ci sont organisées en fonction des lacunes décelées grâce à l’analyse des incidents.
Réglementation
L’application rigoureuse de règlements et de normes de sécurité représente l’une des façons les plus efficaces de prévenir les incendies.
Inspection périodique des risques
Un programme d’inspections périodiques des risques est le complément essentiel à la réglementation. Il permet de s’assurer de la sécurité des installations domestiques (cheminées, poêles à bois, etc.) et des procédés dans les industries.
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