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Les retraités d’Atlas sont déçus du gouvernement Charest

19 octobre 2006 | Par Équipe CJSO

Québec – (Presse Canadienne)La ministre de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne, trouve injuste le sort des retraités d’Atlas de Sorel-Tracy. Mais elle n’a pas pu dire, mercredi, ce qu’elle pourrait faire pour eux.

Quelque 280 retraités de la firme Atlas ont vu leur pension réduite de 30 à 58 pour cent parce que leur ex-employeur a fait faillite en juin 2004, laissant le fonds de pension dégarni. Ils réclament l’intervention de l’Etat.

Quelque 20 de ces retraités étaient dans les tribunes de l’Assemblée nationale mercredi, au moment où le député péquiste de Richelieu, Sylvain Simard, a soulevé le dossier.

Disant croire en la sincérité de la ministre Courchesne, le député Simard a demandé qui, entre la présidente du Conseil du trésor Monique Jérôme-Forget et le premier ministre Jean Charest, bloquait le règlement du dossier.

J’ai dit qu’il n’y avait aucune garantie d’indemnité. Mais nous faisons par contre le parcours ensemble, avec eux, pour s’assurer que plus jamais les retraités du Québec ne vivraient de nouveau cette situation, a dit la ministre Courchesne.

Je partage l’avis d’une injustice. Je partage l’avis qu’il est inconcevable que, lorsqu’on a contribué pendant tant d’années, on se retrouve brutalement avec une coupure aussi importante dans ses revenus, a-t-elle poursuivi.

Malgré cette marque de sympathie à l’endroit des retraités, la ministre Courchesne a rappelé qu’il y avait peu à faire dans ce dossier. J’ai bien expliqué à ces gens, c’est qu’on a quand même, devant nous, un contrat en bonne et due forme entre un employeur et ses employés, un contrat négocié avec le syndicat.

Pour sa part, le chef de l’opposition, André Boisclair, a demandé au premier ministre Charest de s’engager à regarder ce dossier et à demander rapport au secrétaire général du gouvernement sur les moyens que le gouvernement pourrait prendre pour soulager les familles des retraités.

Le député adéquiste des Chutes-de-la-Chaudière, Marc Picard, a souligné pour sa part que le gouvernement était déjà intervenu pour renflouer le fonds de pension d’un autre groupe de retraités, celui de la mine Jeffrey à Asbestos. Il a invoqué ce précédent pour réclamer une nouvelle intervention du gouvernement.

Enfin, le porte-parole des retraités lésés, Pierre Saint-Michel, a dit ne pas comprendre l’attitude du gouvernement Charest.

Le gouvernement est déjà intervenu dans un cas semblable au nôtre. Le 13 juin dernier, la ministre s’est engagée et nous a demandé d’être patients. On est rendu en octobre. Je m’attendais à ce qu’il y ait quelque chose (de fait), mais il n’y a rien, a dit M. Saint-Michel.

Il croit que le groupe de retraités aurait pu être traité différemment de celui de la mine Jeffrey parce que le député de la circonscription de Richelieu est un député de l’opposition et non un député ministériel. C’est de la politique qu’on voyait du temps de Maurice Duplessis, a-t-il conclu.

Le député Simard a déposé au printemps dernier un projet de loi pour régler le problème. La loi prévoit que les retraités victimes de coupes à cause des difficultés financières de leur régime de retraite pourraient toucher un minimum de 1000 $ par mois, plus 70 pour cent de la différence entre 1000 $ et la pleine prestation à laquelle ils avaient droit en vertu de la dernière évaluation actuarielle. Si la valeur de la pension est inférieure à 1000 $, la loi garantirait à ce retraité le plein montant dû.

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