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5 mai 2023 | Par Sylvain Rochon
Après près de 15 mois à tenter de négocier le renouvellement de leur convention collective, les cols bleus de Sorel-Tracy se sont prononcés à 84 %, le 4 mai, en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun.
« Depuis le début des pourparlers, nous nous butons au manque de volonté de négocier de l’administration du maire Patrick Péloquin », fait valoir Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy-CSN.
Jusqu’à tout récemment, l’administration Péloquin demeurait intraitable avec une offre d’augmentation salariale moyenne de 2,05 % par année pendant cinq ans. Puis, il y a une semaine, l’offre augmentait faiblement (entre 2,35 % et 2,45 % par année pendant cinq ans). Outre les salaires, certaines demandes de l’employeur présentent, affirme le syndicat, des impacts importants sur la stabilité des horaires et la qualité de vie des salarié-es.
L’organisation ouvrière conteste les justifications du maire pour ne pas offrir davantage, à savoir la capacité de payer de la Ville ainsi que l’équité avec les autres employé-es municipaux et avec les employé-es de municipalités comparables.
« Le maire sait très bien que la comparaison avec d’autres villes est difficile, car il y en a très peu de taille similaire qui ont récemment renouvelé leurs conventions collectives. Malgré tout, des comparables existent et ceux-ci prouvent que nos demandes sont justifiées et réalistes », poursuit M. Gingras.
« Les augmentations octroyées dans 27 municipalités de tailles diverses en 2022 et 2023 démontrent toutes un rattrapage salarial durant l’une de ces deux années afin de tenir compte de l’inflation. Plusieurs municipalités ont introduit des clauses basées sur l’indice des prix à la consommation (IPC). Certaines ont même rouvert les conventions en vigueur pour le faire », souligne Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
Les syndiqués déclarent n’avoir d’autres choix que de sortir en grève « devant le manque flagrant de bonne volonté de l’administration Péloquin. » Ils se désolent des inconvénients du conflit pour les citoyennes et les citoyens et leur demandent d’interpeler les élu-es de la Ville pour faire dénouer l’impasse.
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